Quand je pensais à la Guadeloupe, je pensais surtout aux plages aux eaux turquoises de carte postale ainsi qu’au rhum agricole qui y est produit. En fouillant un peu plus, j’ai bien vu ce parc national et son volcan toujours actif, la Soufrière, situé en Basse-Terre. Anne-Marie et moi voulions aller y faire un tour, car des sentiers mènent au sommet. Par contre, je n’aurais jamais imaginé que toute cette région de la Guadeloupe serait montagneuse et terriblement belle. La N2 qui passe d’un village à l’autre est tellement pittoresque et donne à rêver au motocycliste que je suis de revenir pour faire cette route un jour en moto: des courbes et des courbes serrées, des montées et des descentes sans relâche. Sûrement une des plus belles routes que j’ai vue. La mer des Caraïbes d’un côté, les montagnes de l’autre et des villages pittoresques tout au long.


La route pour se rendre à la Soufrière nous prends 90 minutes en voiture. Notre hôte Ghyslain nous avait suggéré d’y aller tôt pour éviter la chaleur et qu’il y ait trop de monde qui grimpe avant nous. Nous arrivons donc sur place vers 08:00. Une petite route de travers très sinueuse et grimpante nous mène à l’entrée des sentiers. Attention, ici on se gare où l’on peut sur le bord de la route. Pas de guérite, pas de parking immense et pas de droit d’entrée. On n’est décidément pas au Québec où il faut payer pour la moindre marche en sentier. On se stationne donc et on entreprend la randonnée. Fait à noter, il faisait déjà 27C sur le bord de la mer et ici à l’entrée du parc, il fait à peine 21C! Une sacrée différence.

On commence donc l’ascension du sentier par un temps un peu maussade. Il ne pleut pas, mais le temps est brumeux et il vente pas mal. Les effluves sulfureuses sont bien présentes. Assez rapidement on arrive aux Bains Jaunes où il y un petit bassin d’eau chaude naturelle.

Tout au long de ce magnifique sentier de 4 km qui grimpe beaucoup, nous apercevons à l’occasion les villages en contrebas lorsque la brume se dissipe parfois. Le sentier tantôt fait de roches, tantôt fait de terre se marche relativement bien. Ça monte, mais ce n’est pas encore très difficile.



Par contre plus nous progressons, plus le sentier se fait sentir dans mes articulations comme si je montais une série de marche assez abrupte. Heureusement, il ne fait pas très chaud et il vente de plus en plus en montant. Les éclaircies sont rares dans les nuages et on se fait de moins en moins d’idée sur notre chance de voir le cratère une fois au sommet qui est ennuagé 300 jours par année.

On arrive finalement au sommet. Pas de chance, le temps demeure brumeux et très venteux. Difficile à discerner quoi que ce soit. Il y a d’autres gens au sommet qui affichent une mine fatiguée et mouillée. Car s’il ne pleut pas, la brume et le vent se chargent de nous tremper.
On va s’arrêter un peu pour prendre une pause, on a tout de même grimpé pendant 4 km, mais le temps est exécrable ici en haut. Anne-Marie toujours prévoyante a apporté le lunch.

Et voilà pour cette randonnée. Nous allons entreprendre le retour qui nous prendra deux heures et par la suite nous terminerons notre journée à la plage de la commune Bouillante, là où un ruisseau d’eau chaude et sulfureuse se déverse, histoire de relaxer nos muscles fatigués. Nous y reviendrons un prochaine fois pour tenter de voir le cratère.
