L’immense ciel du Nord

L’immense ciel du Nord

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Lever du jour sur Inukjuak

La première chose qu’on remarque quand on descend de l’avion dans un village nordique, c’est l’immensité de la perspective qui nous entoure. Et le ciel infini que rien ne cache à nos yeux. On voit si loin que c’en est parfois étourdissant. Pas d’arbres. Peu d’endroit où se cacher pour se protéger du vent.

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Un incroyable ciel flamboyant à ma sortie de l’école

Si durant l’automne le ciel est souvent couvert plusieurs jours, l’hiver le soleil brille beaucoup plus souvent. Et parfois il se couche dans une explosion de couleur. Et peut importe où l’on se trouve, on a toujours un point de vue superbe.

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Retour à la maison après le ski de fond

Et bien entendu, chaque moment de la journée est unique. Si les flamboyants crépuscules sont souvent spectaculaires à l’ouest, le soleil qui se lève à l’est n’est pas moins grandiose. Il est comme une promesse de nouvelle réalisation pour la journée à venir.

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Avec Anne-Marie à contempler le lever du soleil

Le ciel peut changer très vite ici. L’hiver lorsque le vent se lève en même temps qu’il soulève la neige, la poudrerie diminue la visibilité. Est-ce que l’avion atterrira aujourd’hui ? Est-ce que l’école ouvrira demain ? Un blizzard peut s’installer deux ou trois jours et le ciel disparaître. Inukjuak est facilement balayer par les vents, car sa situation dégagée offre peu de protection.

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Inukjuak offre bien peu de protection aux éléments
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La lune perce le blizzard

Mais lorsque tout est calme et qu’on voit très loin, et que je prends la peine de sortir du village pour aller me promener dans la toundra, la sérénitude s’empare souvent de moi et m’apaise. Pas que je sois tourmenté de vivre dans le Nord, mais la contemplation de la beauté de ces paysages m’apporte une paix intérieure que je trouve rarement ailleurs.

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La toundra dans toute sa beauté

Cette toundra quasi désertique est pourtant bien habitée par les Inuits qui y vivent depuis des milliers d’années. Jadis nomades, ils habitent aujourd’hui des villages côtiers. Mais leur terrain de jeu, c’est l’immensité du territoire. Chasseurs et pêcheurs, ils ne se font pas prier pour partir sur le « land » en VTT, en motoneige (ou en canot à moteurs sur la baie d’Hudson). Moi, je préfère le vélo, le kayak, le ski ou la marche. Peut-être la motoneige éventuellement, pour aller plus loin…

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De jeunes filles inuites patinent sur la rivière

Le ciel la nuit devient mon terrain de jeu préféré. Je ne saurais terminer un post sans vous offrir une aurore boréale. Ma compagne de vie me trouve quelques fois acharné à « chasser » l’aurore boréale dans le froid de la nuit, mais l’attraction qu’exerce sur moi ces beautés de la nuit est puissante. Fascinante. Il faut être patient (et bien habillé) pour voir ces arsaniq, comme les Inuits les nomment. Et de la patience, j’en ai beaucoup… au Nunavik.

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Un ciel flamboyant de vert à l’équinoxe du printemps

This Post Has 2 Comments

  1. Comme je te comprends! Le ciel m’inspire beaucoup à kuujjjuaq moi aussi! Bien que ici on voit des arbres, il demeure que le ciel immense est magnifique est toujours changeant. C’est drôle cart je comptais faire un reportage a ce sujet sur mon blog cette année! Amitiés de l’autre côte, la Baie d Ungava.

    1. Salut à toi Monique de l’autre côté du Nunavik. Je suis bien content que mes écrits te rejoignent. Le merveilleuse lumière du Nord a ses adeptes 😉

Répondre à Monique Deiber ArasAnnuler la réponse.

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